… Basile arrivait dans nos vies ! Il a choisi son moment : le lendemain de l’anniversaire de Claire, une belle journée de mars (parfait pour faire des tours de l’hôpital à pied afin d’activer les contractions) ! Il aurait pu viser une autre nuit… La maternité de Meaux accueillait pas moins de 14 bébés cette nuit-là. Du coup on a attendu trèèèès longtemps le résultat des « tests » à l’issue desquels je pouvais enfin nourrir la bête. Toute petite bête qui a donc passé ses premières heures à pleurer de faim dans les bras de son papa. Bienvenue dans le monde réel, Néo !
Il était tout fort, tout trapu, tout brun de poil et de peau. Les yeux en amande. A deux jours, il a fait de l’acné du nourrisson, c’était super impressionnant (c’est vite passé).
A trois jours il avait rattrapé son poids de naissance, on rentrait à la maison.
A une semaine, il a commencé à pleurer de l’œil gauche (ça a duré jusqu’au débouchage du canal lacrymal, pour ses 6 mois… Ô combien de dosettes de sérum phy injectées… la planète ne nous remercie pas).
Les dix premières nuits, il restait collé à Maman, impossible de le poser dans son couffin. Il dormait son nez contre moi, complètement enfoui sous la couette : les risques qu’on a pris me font froid dans le dos aujourd’hui !
A deux mois, il a trouvé son pouce, qu’il n’a jamais quitté. Et « fait ses nuits ».
Et fait des sourires, aussi. Basile fait les plus beaux sourires de la terre. Il sourit avec toute l’amplitude de sa bouche, ce qui ne réussit pas à tout le monde (essayez un peu devant votre miroir).
A trois mois, j’ai retrouvé le chemin du travail et Basile a découvert sa nounou. A trois mois et une semaine, il acceptait enfin les biberons. A trois mois et deux semaines, on arrêtait l’allaitement avec soulagement. Basile n’a jamais tété que dans un seul sens : vers la gauche. Mystère jamais élucidé.
Basile nous impressionne par sa force physique et son énergie. Il bouge beaucoup, tout le temps. C’est le plus rapide marcheur à quatre pattes que je connaisse. Ses mouvements sont précis, « utiles ». Il a une très bonne appréhension de l’espace, du cheminement à faire pour attraper telle chose, par exemple. Il a une grande patience quand il joue, surtout s’il est tout seul, au calme. « Il sait ce qu’il fait », dit sa nounou. C’est comme s’il avait déjà un sens pratique bien développé (ce qui, étant donné son héritage maternel, relève de la prouesse génétique).
En contrepartie, il est super relou. I bouge aussi par exemple en mangeant : les pieds sur la chaise haute, les mains sur la tablette, des petites tractions, et hop, une cuillère dans la bouche… Faut bien viser. Dans le bain à force de gigoter, il a bu la tasse plusieurs fois, ce qui fait qu’il a eu peur du bain pendant quinze jour. Maintenant ça va mieux, et il a déjà re-bu la tasse une fois ou deux. Un guerrier, ce Basile.
Parfois, il refuse complètement de manger. Parfois, il mange deux ou trois laitages d’affilée après son plat.
Oh et il a les dents du bonheur. Je ne sais pas si ça compte, quand seules les incisives sont sorties mais mazette, cet écart entre les deux dents du haut !!
Bref, Basile a un an mais c’est toujours mon tout petit bébé.