Archives quotidiennes : juin 1, 2021

Matin bordel

Juste après son biberon, et avant la tempête du matin…

Il ya des matins où tout roule, et d’autres où rien ne va, c’est comme ça, c’est la grande loi des matins.

Le matin bordel est en règle générale directement corrélé à un coucher tardif des parents et/ou des enfants. Hier on s’est couchés tard. Les parents. Olivier était au chevet de ses serveurs qui, figurez-vous, ont chaud, et moi j’étais en train de me battre avec le configurateur de cuisine d’Ikea.

Les changements de climat en mi-saison créent également un environnement favorable aux matins bordels. Quand il faut exhumer les bermudas et les tee-shirts manches courtes taille 6 et 7 ans du fond des (bonnes) boîte « 4-5 ans » ou « 6-7-8 ans », où ils dorment depuis 8 mois.

Ce matin on a eu l’option « pot ». Diane ayant quelques difficultés de fin de digestion (on a moins mangé de pruneaux ces derniers jours), elle a (et c’est tout à fait exceptionnel) demandé le pot, pour faciliter l’entreprise (d’habitude elle fait ça debout dans la couche tranquillou bilou). Il a fallu lui faire la lecture, pour lui changer les idées, autant dire que ce n’était pas rigolo pour elle. Ça tombe bien, on était hyyyyper large sur le timing. Bref.

Après beaucoup de cris et de rappels à enfiler correctement les fameux bermudas durement acquis, après une préparation accélérée de sandwichs au jambon (« tu mangeras sur le chemin »), et « Un peu d’eau maman s’il te plaît », et « Où elle est Souricette ? », et « J’ai demandé à Diane de me prêter Coq pour la journée pour pouvoir faire voler Souricette, mais elle veut pas » (??) (finalement, Coq est parti à l’école avec Basile et Souricette), après une active recherche de masques propres pour Albert, et l’enfilage de 6 chaussures, enfin, les enfants sont partis pour l’école avec Hélène (qui vient les chercher à la maison encore cette année, merci merci).

En route à mon tour pour le travail, sereine, en écoutant France Inter célébrer les 100 ans de la radio, je me dis que finalement ce matin encore, c’était bordélique mais on a géré… Jusqu’à ce que je tape un écureuil.

En sortie de virage, en montée, il s’est précipité sous les roues à la dernière seconde, je n’ai pu l’éviter. Mon karma au ras du goudron.

À toi petit écureuil, qui sans doute avait vécu un matin compliqué aussi (pour être aussi pressé tu devais avoir une bonne raison), et à ta famille d’écureuils qui te pleure aujourd’hui, je demande pardon.

Rien n’aurait pu être pire, ouin. Sauf peut être un sanglier.