Dimanche soir, Olivier et Basile ont désherbé la pelouse : en ce moment Olivier chasse férocement les orties, les chardons et surtout les liserons (le liseron, c’est le mal) qui repoussent joyeusement, comme à la grande époque dite « des poutres », malgré la pose du gazon.
Un peu plus tard, une fois rentrés, Albert a réclamé les « pouem ». C’est un de mes vieux livres que j’ai retrouvé dans nos divers tas de bouquins, qui s’appelle « Les plus beaux poèmes de la langue française » et qui est illustré. Et comme Albert est tout de même assez mignon comme enfant, il se laisse lire de la poésie par sa maman nostalgique. Et même il en redemande.
Parmi les poèmes de ce soir-là on a lu « Le liseron est un calice » de Maurice Rollinat. C’était tout à fait en phase avec l’état d’esprit d’Olivier vis-à-vis du liseron moyen :
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.
L’éphémère y suspend son vol
Et la coccinelle s’y glisse.Le champignon rugueux et lisse
Parfois lui sert de parasol ;
Le liseron est un calice
Qui se balance à fleur de sol.Or, quand les champs sont au supplice,
Brûlés par un ciel espagnol,
Il tend toujours son petit bol
Afin que l’averse l’emplisse :
Le liseron est un calice.
Mais bref (c’est joli quand-même, non ?), à la base je voulais surtout partager des photos de l’opération car comme mentionné plus haut, Basile a participé et c’était mignon. Il restait à côté d’Olivier, qui lui donnait les mauvaises herbes au fur et à mesure (sauf les orties) et il les mettait lui-même dans le seau. Suite à quoi il s’applaudissait, très content de lui. Et hop ça recommençait.
Pendant ce temps, Albert jouait avec son tracteur.
Là il s’est passé un truc mignon : je me suis assise adossée au grillage pour prendre la photo d’Albert et Basile m’a aussitôt imitée, avant de se remettre au jardinage, bientôt rejoint par Albert.
Ensuite on a essayé de faire marcher un peu Basile (attention : photos un peu floues et mignonnes).
Et sur ce, bisous !!
La dernière photo est magique !!!